رەھمەت پەيغەمبىرى تور بېكىتى

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La persécution du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) au début de l'islam

Au début de la quatrième année de la mission prophétique, les polythéistes, avaient réalisé l'échec de leurs précédentes tentatives pour étouffer le message du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) et se décidèrent d'organiser une vaste campagne contre les musulmans. Après de longues délibérations, ils aboutirent à la ferme décision de prendre des mesures pour arrêter la déferlante de l'Islam par différents moyens. Ils étaient déterminés à ne ménager aucun effort possible pour combattre "la nouvelle foi". Il était convenu que la meilleure manière pour eux de parvenir à leur fin était d'engager une campagne de diffamation contre le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) et de soumettre les nouveaux convertis à diverses formes de tortures. Il était facile de prendre des résolutions concernant les nouveaux convertis qui étaient jugés faibles ; quant au Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue), il n'était pas facile de le diffamer puisqu'il était connu pour sa magnanimité et la noblesse de ses caractères. Étant donné que son oncle Abû Talib était issu de la noblesse et d’un puissant clan pour le soutenir, les abus qui pouvaient être perpétrés contre le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) étaient limités. Cet état de choses gênait énormément les polythéistes ; ils estimèrent qu'ils ne pouvaient plus continuer à patienter ou à faire montre de tolérance devant un mouvement qui finirait par anéantir leur culte religieux et leur autorité temporelle.

Abû Lahab, un oncle du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue), qui était idolâtre, participa lui-même aux persécutions :

- Il avait l'habitude de lancer des pierres sur le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) afin de lui nuire.
- Il força ses deux fils à répudier leurs femmes, Ruquaiya et Ummou Koulthoum qui étaient toutes deux filles du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue).
- Il avait l’habitude de se réjouir de la mort du deuxième fils du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) et le qualifiait de « l’homme coupé de progéniture ».

L'épouse de Abû Lahab, la nommée Ummou Jamil bint Harb, n'était pas différente de son mari en ce qui concerne l'hostilité et la haine qu'elle vouait contre le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue). Elle avait l'habitude de répandre des paquets d'épines attachés avec des fibres de feuilles de palmier, sur les chemins qu'empruntait le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) afin de lui causer des dommages. Son comportement était si terrible qu'elle a été qualifiée dans le Qur’an de 'porteuse de bois'. Ayant appris ceci, elle se rendit directement là où elle présumait que le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) pouvait se trouver, portant une poignée de cailloux destinée à lui être lancée. Allah cependant protégea le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue), le rendant invisible aux yeux de cette femme bien qu'il fut assis tout près de son meilleur compagnon Abû Bakr. Elle s'adressa à Abû Bakr d'une manière audacieuse et menaça de faire du mal au Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) avec sa poignée de cailloux. Incapable de le trouver, elle s'en alla, et Abû Bakr tourna jeta un regard curieux sur le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) et s'enquit de ce qui s’était passé. Le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) confirma le miracle qui venait d'avoir lieu, l'informant qu'elle ne l'avait pas vu parce que Allah avait restreint sa vue.

Très peu de voisins du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) se sont abstenus de lui nuire. On a même jeté les entrailles d'une chèvre sur son dos pendant qu'il accomplissait ses prières. De telles attitudes sont inconvenantes de n'importe quel voisin. Les enseignements du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) sur le respect des droits du voisin n’avaient aucun effet sur eux, parce qu'ils étaient beaucoup trop plongés dans l’erreur pour y prêter attention.

Al Bukhari rapporte d'après Ibn Massoud qu'un jour, alors que le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) priait, Abû Jahl ordonna à un de ses compagnons d'apporter le fœtus d'une chamelle sale et de le placer sur son dos. Dès que cela fut réalisé, les infidèles éclatèrent de rire.

Uqba ibn Al-Mu'ait qui était un idolâtre assista une fois à une assemblée dans laquelle le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) prêcha l'Islam. Ubey ibn Khalaf, un proche ami à lui fut au courant de cela ; alors Ouqba fut insulté par ce dernier, qui trouvait inadmissible qu'une personne avec qui il s'était associé puisse faire une telle chose. Ainsi, il fit des reproches à Uqbah, et lui demanda ensuite de cracher sur la figure du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) pour protéger sa réputation qu'il s'était fondée sans scrupule. Ubey lui-même, n'épargna pas le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) de ses insultes, et alla jusqu'à moudre de vieux morceaux d'os décomposés et souffla ses os devenus poudre sur lui.

Al-Akhnas ibn Ath-Thaqafi ibn Shuraique avait l'habitude de rabaisser le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) à tout bout de champ. Le Qur’an, en présentant clairement ses actes ignominieux, lui a associé neuf traits abominables :

« Et n’obéis à aucun grand jureur, méprisable. Grand diffamateur, grand colporteur de médisance. Grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur. Au cœur dur, et en plus de cela bâtard. » [Al Qalam 68:10-13] [Ibn Hisham 1/356]

L'arrogance et la fierté d’Abû Jahl avaient bloqué toutes les voies pouvant susciter la moindre étincelle de foi dans son cœur :

« Ainsi il (le mécréant) n'a ni cru (à ce Qur’an, ni au message de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue)), ni prié! » [Al-Quiyama 75 : 31]

Abû Jahl était un individu très opiniâtre, quelqu'un qui ne se réveillerait jamais, ni ne se rendrait compte de ses pratiques idiotes. Au contraire, il était déterminé à aller jusqu'au bout afin de déshonorer le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) et ses disciples. Une fois, il jura de verser la poussière sur le visage du Messager (Qu’Allah le bénisse et le salue) et de piétiner son cou. À peine prise la résolution d'aller accomplir sa mauvaise mission, il se mit aussitôt à reculer, en se protégeant de ses mains comme si quelque chose d'horrible le poursuivait. Un tel spectacle était sans doute étrange pour les observateurs. Après qu'il eut été interrogé à ce sujet, il répondit: "J'ai aperçu un fossé de feu brûlant, et des ailes s'envolant". Plus tard, le Messager (Qu’Allah le bénisse et le salue) fit ce commentaire : "S'il était allé plus loin, les anges lui auraient arraché ses membres l'un après l'autre".

Tels étaient les traitements déshonorants réservés au Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue). Bien que le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) bénéficiait du soutien de son oncle Abû Talib qui était un homme influent à la Mecque, il était constamment maltraité. Un tel abus illustre le degré d'aversion qu’avaient les idolâtres mecquois pour l'Islam.

À ce niveau, on peut même se demander, si le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) malgré la protection de son oncle était offensé, ce que subissaient les personnes considérées comme faibles et sans clan pour les soutenir ? Examinons leur situation de manière assez détaillée. Lorsque Abû Jahl apprenait la conversion à l’islam d'un homme issu de la noblesse et ayant des amis puissants, il se moquait de son discernement et son intelligence, remettant en question son jugement; et le menaçait de suites fâcheuses s'il s'agissait d'un commerçant. Si le nouveau converti était de classe sociale basse, il le battait impitoyablement et le soumettait à des tortures inexprimables.

L'oncle d’Uthman ibn Affan avait l'habitude d'envelopper Uthman dans une natte en feuille de palmier avant de mettre le feu en dessous de lui. Lorsque la mère de Mus'ab ibn Umair fut au courant de la conversion de son fils, elle le fit souffrir de faim et ensuite l’expulsa de sa maison. Il était habitué à un style de vie luxueux, mais au lendemain des tortures qu'il supporta patiemment, sa peau s'était ratatinée, et ont rapporte même qu'il a eut par la suite une mauvaise forme physique.

Bilal qui embrassa l'Islam étant esclave, fut sévèrement battu par son maître Omaiyah ibn Khalaf quand ce dernier fut au courant de sa conversion à l'islam. On demandait fréquemment aux garçons de la rue de le traîner le long des rues et des collines de la Mecque, portant autour de son cou une corde. Parfois on le soumettait à une privation prolongée de nourriture et de boisson ; à d'autres moments il a été contraint de se coucher sur du sable brûlant, portant un fardeau écrasant de pierres lourdes. Plusieurs autres tentatives furent menées en vue de le forcer à renoncer à l'Islam, mais toutes ces tentatives s’avérèrent vaines.

Une autre victime de la tyrannie des polythéistes était Ammar ibn Yassir. Lui, sa mère et son père, avaient ensemble embrassé l'Islam et étaient compté parmi les tout premiers musulmans. Ils furent à plusieurs reprises forcés de se coucher sur du sable brûlant et furent sévèrement battus. Ammar fut à certains moments jeté en chute libre sur des braises. Le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) fut touché considérablement par les atrocités qui étaient perpétrées contre Ammar et sa famille. Il leur apportait toujours son soutien, priait pour eux et les conseillait en disant : « Soyez patients, vous trouverez certainement votre demeure dans le paradis ». Le père de Ammar, le nommé Yasir, trouva la mort suite aux multiples tortures qu’il a subit. Sa mère, Sumaiyah, fut assassinée par Abû Jahl lui-même.

Ammar, lui-même fut soumis à diverses formes de tortures et était toujours violemment menacé quand il refusait d’insulter Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) et renoncer à sa religion en faveur de Al Lat et Al Uzza, deux idoles adorées par les polythéistes de la Mecque. Dans un moment de faiblesse, il prononça un mot interprété comme reniement de foi, bien que son cœur n'ait jamais entretenu de doutes. Il revint auprès du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) qui le consola pour sa douleur et confirma sa foi. Immédiatement après, le verset suivant fut révélé :

«Quiconque a renié Allah après avoir cru... - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi» [An Nahl 16:106]

Khabbab ibn Al Aratt était également une proie facile pour les polythéistes. Ils arrachaient souvent ses cheveux, tordaient son cou, et le faisaient coucher sur du charbon ardent avec une grosse pierre posé sur sa poitrine pour l'empêcher de s'échapper. Certains musulmans de rang et niveau élevés ont été emballés dans des peaux de chameaux non tannées puis jetés dans un coin ; d'autres ont été mis dans des armures et abandonnés sur le sable brûlant sous le soleil accablant de l'Arabie.
Bibliographie
Le Nectar Cacheté,
[Fi Zilal Al-Qur'an 30/282; Tafheemoul Qur'an 6/522],
[At-Tirmidzi],
[Ibn Hisham 1/335],
[Al Bukhari 1/37],
[Fi Zilal Al-Qur'an 29/312; Mouslim],
[Ibn Hisham 1/320],
[Ibn Hisham 1/317-318; Rahmatoul lil alamiin 1/57 ],
[Eijaz At Tanzil p.53],
[Talqeeh Fouhoum Ahl al Athar p.60; Rahmatul lilalamin 1/57