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The Sealed Nectar

 The Sealed Nectar by Shaykh Safi ur-Rahman

Par le staff de ‘vivre la Shari’ah’

La Simplicité de la Vie de Muhammad : Une Preuve de sa Prophétie

En comparant la vie de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) avant et après sa mission comme Prophète, l’on arrive à conclure qu’il est irraisonnable de penser que Muhammad serait un faux prophète qui clamait sa Prophétie pour acquérir les gains matériels, la grandeur, la gloire ou le pouvoir.
Avant sa mission en tant que Prophète, Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) n’avait aucun souci financier. Sa situation de marchand accompli et réputé lui permettait de générer des revenus satisfaisants et confortables. Après sa mission de Prophète et du fait de cette mission, était devenu matériellement moins aisé. Pour comprendre davantage cette situation, il convient d’examiner ces propos portant sur sa vie :
Aicha, la femme de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) dit un jour à son neveu, `Urwah ibn az-Zubayr : « Ô mon neveu, il nous arrivait de passer trois nouvelles lunes sans allumer le feu (pour préparer des repas) dans les maisons du Prophète ». Son neveu lui demanda : « Ô ma tante, de quoi viviez-vous donc » Elle répondit : « Les deux choses noires : des dattes et de l’eau, mais le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) avait certains voisins du nombre des Ansar, possédant des chameaux laitiers, qui nous envoyaient souvent du lait ».
Anas, un Compagnon de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue), a dit : “Jusqu’à sa mort, le Prophète n’avait jamais mangé à table, et jusqu’à sa mort, il n’a jamais mangé un petit bout de pain de blé bien fait ».
Aicha, la femme de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) a dit : « Le matelas du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) sur lequel il dormait était fait de cuir rembourré de fibres de palmier dattier ».
`Amr ibn Al-Harith, l’un des Compagnons de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue), a dit qu’à la mort du Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue), il n’avait laissé ni argent, ni autre chose hormis son mulet, ses armes et un lopin de terre qu’il avait légué en aumône.
Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) mena cette vie dure jusqu’à sa mort bien qu’ayant à sa disposition le trésor musulman, la majeure partie de la Péninsule Arabique était musulmane avant sa mort, et les Musulmans avaient établi leur victoire après huit années de sa Mission.
Est-il possible que Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) ait clamé la prophétie pour acquérir statut, grandeur et pouvoir ?
Le désir de jouir du prestige et du pouvoir est généralement associé à de la bonne nourriture, aux vêtements de fantaisie, aux palais monumentaux, à la garde étoffée et à l’autorité incontestable. Un de ces indicateurs s’appliquerait-il à Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) ? Voici quelques aspects de sa vie qui pourraient aider à répondre à cette question.
En dépit de sa responsabilité de Prophète, d’enseignant, d’homme d’Etat et de juge, Muhammad avait l’habitude de traire sa chèvre, raccommoder ses habits, réparer ses chaussures, participer aux travaux domestiques et rendre visite aux malades. Il a également aidé ses Compagnons à creuser une tranchée défensive en enlevant du sable avec eux. Sa vie était un étonnant modèle de simplicité et d’humilité.
Les disciples de Muhammad l’aimaient, le respectaient et lui faisaient confiance à un degré étonnant. Cependant, il soulignait sans cesse qu’il ne devait pas être déifié, seul Allah devait être adoré. Son Compagnon Anas (Qu’Allah soit satisfait de lui) a rapporté qu’il n’y avait personne d’autre qu’ils aimaient plus que le Prophète Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue). Et malgré tout, lorsqu’il venaient vers eux, ils ne se levaient pas parce qu’il détestait qu’on se lève pour lui comme les autres le font pour les personnes influantes.
Longtemps avant tout espoir de succès de l’Islam et au début d’une longue et difficile ère de torture, de souffrance et de persécution de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) et de ses disciples, il avait reçu une offre intéressante. Un envoyé du leader païen, `Utbah, était venu lui dire : « Si vous voulez de l’argent, nous collecterons assez d’argent pour vous de manière à ce que vous soyez le plus riche d’entre nous. Si vous désirez le leadership, nous ferons de vous notre chef et ne prendrons jamais de décision sur aucune affaire sans votre approbation. Si vous désirez le royaume, nous vous couronnerons comme notre roi… ». Une seule concession était requise de Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) en échange de tout cela : cesser d’appeler les gens à l’Islam et à l’adoration d’Allah seul, sans associé. Cette offre n’aurait-elle pas été alléchante pour une personne en quête d’intérêts mondains. Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) avait-il hésité face à cette offre ? L’avait-il rejetée par stratégie de négociation en laissant la porte ouverte pour une meilleure offre ? Il répondit par certains versets du Qur’an: [Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Ha, Mim [C’est] une Révélation descendue de la part du Tout Miséricordieux, du Très Miséricordieux, Un Livre dont les versets sont détaillés (et clairement exposés), un Coran [lecture] arabe pour des gens qui savent, annonciateur [d’une bonne nouvelle] et avertisseur. Mais la plupart d’entre eux se détournent; c’est qu’ils n’entendent pas.] (Fussilat 41: 1-4). Et il récita jusqu’au verset 38.
À une autre occasion et en réponse à l’invitation de son oncle à cesser d’appeler les gens à l’Islam, Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) fut catégorique et sincère : « Je jure au nom d’Allah, Ô mon oncle, que même si l’on placait le soleil dans ma main droite et la lune dans ma main gauche pour que j’arrête cette histoire (appel des gens à l’Islam), je ne céderais jamais jusqu’à ce qu’Allah la porte au triomphe ou que je périsse en la défendant ».
Non seulement Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) et ses quelques disciples avaient souffert de la persécution pendant treize années, mais aussi, les mécréants avaient tenté de le tuer à de nombreuses reprises. Une fois, ils avaient tenté de le tuer en essayant de faire tomber un gros bloc de pierre sur sa tête. Une autre fois, ils ont empoisonné sa nourriture. Qu’est-ce qui pourrait justifier une telle vie de souffrance et de sacrifice même après avoir obtenu la victoire sur ses adversaires ? Qu’est ce qui pourrait expliquer l’humilité et la noblesse dont il faisait preuve ? N’étaient-elles pas dues à l’aide d’Allah plutôt qu’à son propre génie ? S’agit-il là des caractéristiques d’un assoiffé de pouvoir ou d’un égocentrique ?
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