Le prophète de la miséricorde Site

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La période d'Allaitement
Thuwybah, une esclave de l'oncle du Prophète, Abu Lahab, l'avait allaité momentanément pour quelques jours pendant que 'Abdul Muttalib continuait à chercher une nourrice pour élever son petit-fils préféré. Les mecquois avaient coutume de confier leurs nourrissons à des femmes des tribus du désert pour que l’enfant grandisse dans un espace libre et chevaleresque, loin du confinement et de l’atmosphère souillée de la ville, et apprennent les sages pratiques des Bédouins. Il s’agissait de l’époque où l'expression pudique, simple et naturelle des peuples du désert était considérée comme le modèle le plus distingué de grâce et d’élégance de la langue arabe. Avec le lait d'une femme bédouine, les bébés buvaient la langue courante qui coulait à travers le désert.
Les gens de la tribu de Bani S'ad étaient réputés pour l’élégance de leur parole. Halima S'adiya, un membre de cette tribu, était finalement venue prendre ce précieux bébé sous sa protection. C'était au cours d’une année de disette qui avait rendu les Bani S'ad misérables. Cette tribu était venue à la Mecque pour chercher des enfants à allaiter. Cependant aucune femme à qui l'Apôtre de Dieu avait été offert, n’avait consenti à prendre l'enfant parce qu'aucune ne s'attendait à obtenir des retombées considérables pour élever ou nourrir un enfant dont le père était déjà mort. Elles disaient : « Un orphelin ! Qu'est-ce que sa mère et son grand-père donneront en retour ? ». Dans un premier temps, Halima, elle aussi, avait décliné l'offre mais tout à coup elle sentit un besoin irrésistible pour ce bébé. Elle n’avait également pu obtenir aucune charge pour elle et, par conséquent, avant de s’en aller, elle était revenue finalement ramener le bébé avec elle. Halima se rendit compte très tôt que sa maison était devenue pleine de chance, ses seins débordaient de lait, les mamelles de sa chamelle étaient pleines et tout semblait apporter le bonheur. Les femmes de la tribu de Halima répandaient alors cette rumeur : «Halima, tu as certainement eu un enfant béni». Aussi, elles commencèrent à devenir envieuses d'elle.
Halima sevra le bébé lorsqu’il eut deux ans, parce que les enfants placés rentraient de coutume dans leurs familles à cet âge là. En plus, ce garçon grandissait plus vite que les autres enfants, et à l’âge de deux ans, il était déjà un enfant bien grand. Ainsi, Halima ramena l'Apôtre de Dieu à Amina mais la pria de lui accorder la permission de garder le garçon pour quelque temps supplémentaire, puisqu’il lui avait apporté la chance. Amina consentit et autorisa Halima à ramener Muhammad (Qu’Allah le bénisse et le salue) avec elle. 1.
Quelque mois après son retour chez les Bani S'ad, deux anges saisirent l'Apôtre de Dieu (Qu’Allah le bénisse et le salue), ouvrirent sa poitrine et en prélevèrent une goutte noire. Ensuite, ils nettoyèrent son cœur à fond et guérirent la blessure après avoir remis son cœur en place. 2
L’Apôtre de Dieu (Qu’Allah le bénisse et le salue) gardait les moutons avec ses frères de famille d'accueil dans la vaste étendue de nature sauvage et insondable du désert, loin des prétentions, de l’hypocrisie, des fastes et de l’orgueil de la ville, où ses pensées étaient devenues claires comme l'air désertique. Sa vie était simple comme le sable et il apprit à endurer les épreuves et dangers de cet état sauvage.
Aux côtés des gens de Bani S'ad, ses oreilles s’habituèrent à la rhétorique et l’éloquence de la langue pure et classique des Bédouins. Le Prophète (Qu’Allah le bénisse et le salue) disait souvent à ses compagnons : " Je suis le plus Arabe de vous tous car je suis d'origine qurayshite, et j'ai été allaité au sein de Bani S'ad b. Bakr ".