Le prophète de la miséricorde Site

Ligue du Monde Islamique - Organisation Mondiale pour Faire connaître et Soutenir le prophète

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L'Islam prône la justice absolue comme le montrent les versets suivants où Allah, le Très Haut, dit:
"Certes, Allah commande l’équité, la bienfaisance et l’assistance aux proches. (Sourate An- Naẖl, les abeilles, V.90).
"…... Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à être injustes. Pratiquez l’équité: cela est plus proche de la piété.  (Sourate Al Ma‘idah, la Table Servie, V. 8)
Le récit suivant illustre la globalité de la justice du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui): une femme du clan Makhzoum avait volé. Les Qorayshites se préoccupèrent du cas de cette femme et voulurent intercéder auprès du Prophète pour repousser la peine légale (ẖadd) loin d'elle. Ils dirent alors: "Qui peut bien intercéder pour elle auprès du Messager d'Allah?" Ils dirent: "Et qui donc oserait lui parler si ce n'est Oussama Ibn Zayed رضي الله عنه, le bien-aimé du Messager d'Allah?". On amena donc la femme auprès du Messager d'Allah et Oussama lui en parla. Le visage du Messager d'Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) changea de couleur et il dit: "Intercèdes-tu dans l'application de l'une des peines légales déjà établies par Allah?" Oussama lui dit: "Ô Messager d'Allah ! Prie Allah de me l'absoudre". Puis il se leva pour leur faire un discours dont voici la fin: "Ce qui a amené la perte de vos prédécesseurs, c'est qu'ils laissaient impuni le noble qui volait et appliquaient la peine prescrite par Allah au voleur faible. Par Celui qui détient mon âme dans Sa main ! Si Fatima, la fille de Moh̠ammad, avait volé, je lui aurais coupé la main". H̱adith agréé.

Ceci est la justice du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) qui ne distingue ni entre un notable ou un faible ni entre un riche ou pauvre ni un gouverneur et gouverné. Tous sont égaux devant la balance de la vérité et de la justice.
Un autre exemple est encore rapporté par An-Nou'mân Ibn Bachir رضي الله عنه qui raconte ce qui suit: " Mon père m'octroya un don. Sa mère, 'Oumarah Bint Rawahar dit: Je n'accepterai ce don (pour mon fils) que si tu prendras le Messager d'Allah à témoin. Il se présenta alors auprès du Messager d'Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) et dit: "Je viens de donner à mon fils de 'Oumarah Bint Rawaha un don."Celle-ci m'a ordonné de te prendre à témoin, ô Messager d'Allah. Ce dernier lui posa la question suivante: "as-tu donné la même chose à chacun de tes autres enfants?" Il dit: "Non". Le Messager d'Allah lui dit: "Craignez donc Allah et soyez équitables envers vos enfants". Ainsi Bachir revint-il chez lui et récupéra son don. H̱adith agréé

Dans une autre version: Le Messager d'Allah (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) dit alors: "Ô Bachir ! As-tu d'autres enfants?" "Oui", répondit-il. Et le Prophète de reprendre: "As-tu donné à chacun d'eux la même chose?" Il dit: "Non !". Il lui dit: "Ne me prends pas alors à témoin car je ne témoigne pas pour une injustice". H̱adith agréé.
De même, nous soulignons une autre situation indiquant la justice du Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui): Un homme vint au moment où le Prophète distribuait les biens. Il l’interpella en disant:" Sois équitable". Ainsi dit-il à cet homme: " Malheur à toi ! Qui serait équitable si je ne le suis pas? Je serais perdant et misérable si je ne suis pas équitable !" H̱adith agréé.

Comment imaginer que le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) qu'Allah a préféré, l'a rendu juste et auquel Il a confié Sa révélation ne soit juste et équitable? Lui qui dit encore: "Les gens équitables seront auprès d'Allah sur des chaires de lumière: ce sont ceux qui se montrent justes dans leur jugement, justes avec les leurs et justes avec leurs gouvernés".

Quant à la justice envers les épouses, le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) l'a parfaitement appliquée dans la mesure où il partageait équitablement  entre elles tout ce qu'il pouvait partager que ce soit dans l'hébergement ou les dépenses ou toute autre chose matérielle qu'il soit voyageur ou citadin. Il faisait la nuit chez chacune et dépensait pour chacune ce qu'il avait sous la main avec égalité. Il construisit même une chambre pour chacune d'elles.

D'ailleurs s'il partait en voyage, il faisait un tirage au sort entre elles et sortait avec celle qui a été désignée. Il ne renonçait jamais à une telle attitude même dans la maladie à la suite de laquelle il fut mort. On le faisait passer chez ses épouses, chacune à son tour. Quand ceci devint pénible pour lui et ses épouses aperçurent qu'il préférait rester chez 'Aïcha, elles permirent qu'on lui donnait soins dans la chambre de ''Aïcha. Il y resta jusqu'à sa mort.

Malgré cette équité envers elles, il demandait à Allah de lui excuser en répétant: « Ô Seigneur ! Tel est mon engagement envers Toi dans ce qui est en mon pouvoir, ne me reproche alors pas ce que Tu peux et que je ne peux pas". Rapporté par Abou Daoud et At- Tirmidhi.

En outre, le Prophète (Paix et bénédiction d’Allah sur lui) mettait en garde contre le fait de pencher vers l'une des épouses au détriment de l'autre en disant: " Celui qui a deux épouses et penche pour l’une au détriment de l’autre viendra le Jour du Jugement avec un côté penché ". Rapporté par Mouslim.[1]

[1] Akhlak an-Nabayye fil qoraan wassounna: La morale du Prophète dans le Coran et al Sunna 3/1271.